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Château de Vaux-le-Vicomte
L
e jardin de Vaux-le-Vicomte, taillé au cœur de la nature et orienté par une
perspective unique, reflète la volonté d’innovation partagée par Fouquet et Le
Nôtre.
Dans ce vaste espace partagé par des terrasses successives, cette première oeuvre
de Le Nôtre, ordonne rinceaux de buis imitant les motifs de tapis turcs,
plantations d’encadrement, bosquets, grottes, pelouses , eaux dormantes ou
jaillissantes.
Dans cet espace qui, de la grille d’entrée à la lointaine statue d'Hercule,
s'étend sur 1500 mètres de long, le château domine l'immensité de verdure quelque
soit l'éloignement duquel on l'observe. Cette impression de position "régnante"
sur un si vaste espace est symbolique du pouvoir du maître de maison.
A
la fin du 19ème siècle, 25 ans furent nécessaires pour reconstituer les jardins
de Vaux-le-Vicomte qui avaient disparu.
Ils restituent aujourd'hui le chef d'œuvre de Le Nôtre qui donna ici, pour la
première fois, la mesure de son génie. André Le Nôtre utilisa de façon
spectaculaire la topographie des lieux mariant la nature à l'architecture. La
perspective dominante nord-sud attire le regard jusqu'à l'horizon, jalonnée par
des terrasses successives qui accentuent la surélévation du château.
D
epuis la Renaissance, l'association subtile du cadre naturel et de l'architecture
dans les jardins italiens a fait l'objet d'une profonde admiration et donna en
France des jardins d'exception. On recrée un milieu où des niveaux différents
permettent des perspectives inattendues, des écoulements d'eau, des décors
mystérieux.
Fouquet s'intéressait de très près à cette nouvelle forme d'art et fréquentait les
artistes groupés autour du peintre Simon Vouet, cercle dont faisait partie André
Le Nôtre. Celui-ci devint, vers 1658, le maître d'œuvre des jardins de
Vaux-le-Vicomte.
D
eux fois par mois, jets d'eau et cascades animent les bassins du jardin, alimenté
par gravité à partir d'une réserve d'eau souterraine.
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